Le financier au service du développement
Baron de la Finance
Le sourire discret et le regard confiant, Tahir Hamid Nguilin 46 ans, est l’un des hommes clés du gouvernement tchadien dont il est depuis juin 2019 le Ministre des Finances et du Budget.
A ce poste stratégique dans un pays confronté à de nombreux défis économiques et sociaux, Tahir Hamid Nguilin a pour mission capitale : d’assurer la stabilité financière, mobiliser les ressources internes et externes, optimiser la dépense publique et soutenir la croissance. Bien que ce ne soit pas la première fois que le natif de N’Djamena occupe des fonctions de haut niveau dans son pays.
Diplômé en sciences et techniques comptables et financières à l’Université Catholique d’Afrique Centrale de Yaoundé au Cameroun, il intègre en 2001 le Centre de Formation des Cadres Supérieurs de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), dont il sort major de sa promotion (la 17ème, ndlr). Il devient alors Inspecteur au sein de l’institution monétaire régionale, chargé du contrôle interne.
Mais son pays natal ne tarde pas à le rappeler pour lui confier des responsabilités nationales.
En 2005, à seulement 28 ans, Tahir Hamid Nguilin est nommé Directeur général du Trésor, puis Directeur général des Impôts en 2006. Il cumule pendant neuf mois ces deux postes clés de la gestion des finances publiques. Il est également administrateur représentant le Tchad au conseil d’administration de la BEAC, membre du comité de politique monétaire et administrateur des sociétés pétrolières TOTCO et COTCO.
En 2009, il change de secteur et devient directeur général de la Société des télécommunications du Tchad (SOTEL-TCHAD), où il met en œuvre un plan de redressement et de modernisation. L’année suivante, il retrouve la sphère financière en étant nommé vice-gouverneur de la BEAC par la conférence des chefs d’État de la CEMAC. Il occupe ce poste pendant six ans, durant lesquels il contribue à la stabilité monétaire, à la supervision bancaire et au développement du système de paiement sous-régional.
En 2016, il revient au Tchad pour prendre les rênes de la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT), l’entreprise nationale chargée de gérer les ressources pétrolières du pays. Il y impulse une nouvelle dynamique, en renforçant la gouvernance, en diversifiant les partenariats et en lançant des projets structurants, comme la construction d’une raffinerie à Djermaya.
Riche expérience
C’est fort de cette riche expérience que Tahir Hamid Nguilin, est appelé à diriger le Ministère des Finances et du Budget en 2019. Il arrive à un moment où le Tchad fait face à une crise économique liée à la chute des cours du pétrole et à la pandémie de Covid-19. Il s’attelle alors à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour assurer le redressement des finances publiques, tout en préservant les dépenses sociales prioritaires.
Il négocie avec succès un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), qui débloque une aide financière importante pour soutenir le plan national de développement 2017-2021. Il renforce également la coopération avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou l’Union européenne.
Tahir Hamid Nguilin accorde une attention particulière à la mobilisation des recettes fiscales et douanières, en luttant contre la fraude et l’évasion fiscale, en simplifiant les procédures et en améliorant le climat des affaires. Il veille aussi à l’efficacité de la dépense publique, en rationalisant les effectifs de la fonction publique, en réduisant les dépenses courantes et en améliorant la gestion de la dette.
Tahir Hamid Nguilin soutient par ailleurs la relance de l’activité économique, en favorisant le développement du secteur privé, en appuyant les secteurs productifs, comme l’agriculture, l’élevage ou le tourisme, et en finançant des projets d’infrastructures, comme les routes, les ponts ou les barrages.
Homme d’action, Tahir Hamid Nguilin allie compétence, rigueur et pragmatisme. Il est animé par une vision : faire du Tchad un pays émergent, prospère et solidaire. Il est respecté et apprécié par ses pairs, ses collaborateurs et ses partenaires. Il est considéré comme l’un des meilleurs Ministres des Finances de la région, en somme un financier au service du développement.